Au secours ! Tout est au taquet, les tiques attaquent ! Quatre sur mes mollets, deux sur ceux de Jean-Claude, une sur Bernard, et j’en oublie ! Pourtant, tout avait bien commencé : vingt-six membres de l’association avaient répondu présent à l’appel de Guy et Philippe et se sont élancés sur les sentiers à l’ouest de Quissac, pour se retrouver dans de très jolis coins de garrigue, passant des calcaires marneux (qui ne contiennent que 5 à 35 p. 100 d'argile) aux marnes argileuses (de 65 à 95 p. 100 d'argile), croisant de frais ruisseaux et des chênes multi-centenaires plantés selon les organisateurs la semaine précédente. Le charmant pique-nique, dans le lit asséché d’une rivière, fut seulement interrompu par le couinement plaintif du tire-bouchon de Gilles, pourtant de dernière génération (je parle du tire-bouchon). La chaleur de ce début juin et la légère fatigue du parcours ont été joyeusement balayées par un plongeon dans le centre aquatique quissacois, suivi d’une généreuse part de cake : c’était vraiment la cerise sur le gâteau. Un grand merci à nos trois hôtes Guy, Philippe et Django, sympa et peu farouche, qui effleurait de sa queue touffue (je parle de Django) les randonneurs ravis. TR
Avant de commencer la randonnée, Antonio a tenu à rendre un ultime hommage à notre ami disparu François, qui aurait beaucoup aimé parcourir ce sentier en notre compagnie. Les quinze participants étaient un peu inquiets, les balades de notre guide expert étant renommées difficiles : eh bien, pas du tout ! D’abord, une visite guidée du village de Ceilhes, pour nous mettre en jambes. Puis, une montée régulière et jamais fatigante, où les branches d’or des genêts et les tiges bleutées des aphyllanthes nous encourageaient, et nous nous sommes retrouvés tout joyeux sur le plateau volcanique de l’Escandorgue, à admirer dans le lointain les escarpements du Larzac ou les terres rougeâtres du Salagou. Nous avons même pu manger à table, au pied de la petite église du hameau de Rocozels, et même siester dans l’herbe tendre ! La descente parmi les châtaigniers touffus n’a pas traîné, et nous nous sommes retrouvés à contourner les deux lacs des Monts d’Orb, dont l’un sert de trop-plein aux caprices du fleuve Orb et l’autre constitue une base de loisirs nautiques environnée de forêts luxuriantes. Les boissons, sur la terrasse d’un sympathique petit troquet, furent réglées par une personne de qualité que beaucoup d’entre nous reconnaîtront. Qu’elle en soit remerciée, tout comme Antonio, guide toujours attentif et aux balades superbes et enrichissantes. TR
Jolie randonnée commune aux deux groupes GRP & Rando’s Midi
Voilà une idée qu’elle est bonne ! Changer un peu le point de vue de randonneurs aguerris et leur mettre un guidon entre les mains ! Et ça vous donne une journée magnifique sur d’anciennes voies de chemin de fer reconverties en voies vertes, entre les acacias aux fleurs capiteuses et les corolles lumineuses des boutons d’or… Les cinq vélos à assistance électrique n’ont strictement aucun mérite, mais un grand bravo aux trois courageux qui, sans électricité aucune, roulaient en vélo « musculaire » ! Nous eûmes la surprise, une fois arrivés au pied du château de Tornac (bases du XIIe siècle, rebâti au XVIe puis incendié et abandonné en 1792) de trouver des Grand-Mottois ayant fui la foule pour passer un agréable moment en notre compagnie. Pour couronner cette journée, nos guides nous ont accueillis dans leur domaine pour déguster un inoubliable gâteau aux poires. C’était trop bien, avec Guy et Philippe, quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette… TR
Belle randonnée impromptue, des asphodeles en grande quantité, des orchidées variées, et plein d'autres fleurs décrites par les spécialistes présents (merci internet), et puis un moulin ruiné, un joli village Ferrieres Les verreries, avec bien sûr le Pic Saint Loup. Tout cela pour déguster les fabuleuses crêpes de Guy et Bruno . B4
Si vous croyez qu’il est plus facile de préparer une promenade culturelle qu’un parcours de fada dans les Cévennes avec un dénivelé de ouf, eh bien vous vous trompez ! Notre guide conférencier a passé des heures à arpenter les rues de la cité vauclusienne et à lire des bouquins spécialisés pour nous offrir un moment aussi convivial que culturel : bravo ! Bon, d’accord, son ouvrage de référence avait un petit côté démodé et datait du siècle dernier (comme tous les participants) mais a permis à chacun des trente-cinq membres présents de passer une excellente journée en parcourant, après la si belle place du Palais des Papes, des rues et ruelles au nom chantant : rue du Vieux-Sextier, rue Bonneterie, rue des Fourbisseurs (Artisan qui fourbit et qui monte les sabres et les épées), rue de la Banasterie où on devait fabriquer des banastes en osier, rue des Teinturiers (où régnait sûrement une odeur pestilentielle) avec son petit canal et ses roues à aubes, rue Carretterie où nous nous sommes restaurés face aux remparts du XIVe siècle… Chaque église (et croyez-moi, y en avait un paquetas) faisait l’objet d’un charmant commentaire de notre infatigable Michel, que chacun a remercié avec chaleur. Tout de même, ça nous a fait bizarre de parcourir la cité papale le jour même de la disparition d’un souverain pontife : pour obtenir un effet similaire, on veut bien parcourir la cité de Trump et Poutine. T.R.